La gastronomie française à l’Unesco

La gastronomie française est entrée au patrimoine de l’UNESCO (plus précisément, au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité) en 2010, dans son intégralité. Selon les experts de l’UNESCO, la cuisine française renforce donc l’identité collective du pays et contribue à la diversité culturelle du monde.

En 2013, la cuisine traditionnelle mexicaine, le régime méditerranéen, et le washoku (qui correspond au menu du Nouvel An des Japonais) ont également été ajoutés à cette liste.

Des plats spécifiques, en provenance d’autres régions du monde, ont aussi été déclarés comme Patrimoine mondial de l’Unesco :

• Le dolma est une recette que l’on trouve dans de nombreuses régions orientales, au Moyen-Orient et en Méditerranée occidentale. Ce plat est constitué de feuilles de vignes farcies de légumes ou de riz.
• Le kimchi est l’un des plats coréens les plus célèbres. Il est composé de légumes fermentés (chou, carotte, gingembre, piment) pendant plusieurs semaines.
• Le Nshima est un plat africain qui a fait son entrée dans la liste de l’Unesco en 2013. C’est une sorte de porridge épais au maïs, que l’on peut accompagner d’une viande ou de légumes.
• Le pain d’épice croate, aussi appelé « cœur du Zagreb », est l’un des symboles les plus reconnus de la culture gastronomique en Croatie.
• La pizza napolitaine est la toute dernière tradition culinaire reconnue par l’Unesco. Chose rare, elle y a fait son entrée le 7 décembre 2017, suite à la mobilisation des Pizzaiolos et grâce à une pétition signée par 2 millions de personnes.
• Coté boisson, le vin de Géorgie figure aussi sur la liste. Il est élaboré dans des jarres de terre cuite appelées « kevri », enfouies dans le sol.
• La bière Belge a fait son entrée au patrimoine de l’Unesco en 2016.
• L’art de préparer le café arabe fait également partie des inscrits. Les graines de café sont torréfiées au feu de bois et écrasées au mortier, puis l’eau est ensuite ajoutée directement, sans filtre.

Entrer à la table de l’Unesco n’est pas chose facile. La spécialité culinaire candidate doit répondre à 3 grands critères :

• Le plat ou la pratique culinaire doit être présent(e) dans le pays qui porte sa candidature, tout en étant représentatif des habitudes et des coutumes de ses habitants.
• Le dossier de candidature doit être soutenu par les acteurs de cette pratique.
• Des mesures de sauvegarde concrètes de la tradition culinaire proposée doivent accompagner la candidature.

Cette année, la date de clôture des candidatures est fixée au 31 mars. Les dossiers de candidatures seront ensuite examinés par 12 experts indépendants.

Plusieurs pays ont décidé de porter leur candidature auprès de l’Unesco en 2018.

Revendiqué par le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, le couscous pourrait ainsi faire prochainement son entrée au Patrimoine mondial de l’Unesco, en tant que spécialité culinaire du Maghreb.

La nourriture traditionnelle Kenyane est également candidate.

Enfin, la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNPBF) souhaite faire inscrire la baguette française au patrimoine de l’Unesco. Le président Emmanuel Macron à d’ores et déjà apporté son soutien à ce projet le 12 janvier dernier.

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